Dans le cadre de la mise en œuvre des actions améliorant le niveau de vie des habitants et l’économie des territoires, l’appui à la gestion des ordures ménagères a été ciblé comme étant une préoccupation sérieuse pour les habitants des bourgades de Tohoun (Moyen-Mono), Wahala, Asrama et Kpèlè (Haho). En effet, malgré les efforts déployés par les autorités locales, les déchets solides produits dans ces bourgades sont transportés vers des décharges non contrôlées, dispersés sur les voies publiques, ou tout simplement gardés aux devantures des maisons.

Face à cette situation qui menace la santé publique, l’environnement et le développement socio-économique de ces localités, l’équipe de mise en œuvre du Programme d’Appui au Renforcement de la Démocratie participative Locale pour un développement Durable (PARDL-DD) a organisé des journées de réflexion dans le but de recueillir des propositions pour mettre en place des systèmes de gestion des ordures dans les milieux d’intervention.

L’objectif général de cette action est de sensibiliser les populations des zones concernées sur la gestion des ordures ménagères. Comme objectifs spécifiques, il s’agit de :

• Identifier avec les populations les causes de la dispersion des ordures ménagères dans les rues et les décharges non contrôlées,
• Identifier avec les populations les sites potentiels de décharges intermédiaires et/ou finales ;
• Identifier avec les populations un mécanisme de gestion des déchets adapté à leur contexte.

C’est ainsi que le 10 novembre 2017 et le 14 novembre 2017, les journées de réflexion ont regroupé les populations de Wahala et d’Asrama respectivement à la place communautaire de Wahala et le au chef-lieu du canton d’Asrama. Au cours de ces journées, les populations des deux cantons ont été sensibilisées sur les enjeux liés à l’hygiène et à l’assainissement avec un accent particulier sur la gestion des ordures ménagères au quotidien.

Les débats ont porté pour l’essentiel sur les causes et les conséquences des dépotoirs anarchiques sur le cadre de vie, la nécessité de trouver un système adapté de collecte des déchets solides, la construction de latrines pour prévenir les défécations à l’air libre source de maladies dans les cantons et l’urgence pour les autorités locales de trouver des sites pour les décharges intermédiaires.

De même, la question du foncier pour le choix des espaces devant servir de décharge, l’existence de potentielles structures pouvant réaliser les activités de collecte et/ou de traitement des ordures ont été discutés. Il a été aussi question de réfléchir sur la capacité des ménages à donner une contribution financière pour l’enlèvement  des ordures. A la fin des journées de réflexion, il a été décidé de réunir les chefs quartiers autour des propositions faites par l’ensemble de la population. Ces journées de réflexions ont réuni 156 participants dont 34% de femmes à Wahala et 48% à Asrama.

Par ailleurs, la même activité a été menée mais avec les chefs quartiers de la ville de Tohoun. Les réflexions ont porté sur la recherche des porteurs d’affaires ou d’associations de jeunes à même de faire le travail de collecte dans la ville. Il a été aussi rapporté que le site de décharge intermédiaire proposé par la collectivité serait délimité sous peu et le travail de collecte pourra alors commencer avec un tricycle fourni à la collectivité par l’Agence Nationale d’Appui au Développement à la Base (ANADEB).

A la fin des journées de réflexion, les personnes interrogées ont déclaré que l’initiative menée par ETD et le PARDL-DD est louable et permet une prise de conscience de la population et de ses leaders sur la question particulière du traitement des ordures ménagères.